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OCTOBRE I09O. t IOT,
s'est rendu incontinent auprès de Sa Majesté qui est à Aubervilliers, qui lui a donné des marques de sa bienveillance; et ensuite, en presence des princes et des premiers officiers de l'armée, lui a donné les sceaux de France, en lui disant : « Voilà, M. le chancelier, « deux pistolets desquels je desire que vous me serviez, « lesquels je scai que vous pourrez fort bien manier. « Vous m'avez avec eux bien fait du mal plusieurs fois, « mais je vous le pardonne : car c'étoit par le comman-« dément et pour le service du feu Roy mon frere. Ser-« vez-moi de même, et je vous aimerai autant et mieux « que lui, et croirai votre conseil : car il s'est trouvé « mal de n'avoir voulu le suivre. » Alors le sieur Cheverny a baisé humblement les mains du Roy, qui lui a dit : «Aimez-moi, je vous prie, comme je vous aime, « et croyez que je veux que nous vivions comme si « vous étiez mon pere et mon tuteur. » Puis se tournant vers les princes, qui étoient présens : «Messieurs, ces « detix pistolets que j'ai baillé à M. le chancelier ne font « jftjs tant de bruit que ceux de quoi nous tirons tous « ffi jours, mais ils frappent bien plus fort et de plus « loin ; et le sçais par experience, par les coups que j'ai « reçûs.»
[octobre.] Le jeudi 4 octobre 1590, M. Desiré-., conseiller au grand conseil, fust enterré.
Le lundi 8 octobre 1590, le pere Christin, predicateur de madame de Nemoux, et qui estoit de ces prescheurs de jeusne quand ils sont saouls, mourust à Paris, et fust enterré le mecredi io aux Augustins.
Le jeudi 11 octobre 1590, furent apportées à Paris nouvelles de Romme que le cardinal Joannes Bapr
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